André FROSSARD

de l’Académie française,

Né le 14 janvier 1915, à Colombier-Châtelot (Doubs).

Famille protestante du côté maternel ; grand-mère juive du côté paternel. Son père, secrétaire général du parti socialiste à 28 ans, fut après le congrès de Tours, à 30 ans, le premier secrétaire général du Parti communiste français.

Études discontinues au lycée Buffon, puis à l’École des arts décoratifs.

Converti au catholicisme, le 8 juillet 1935, dans la chapelle des religieuses de l’Adoration, rue d’Ulm.

Incorporé dans la marine en septembre 1936, mobilisé avec de brèves interruptions jusqu’en février 1941 (matelot, quartier-maître), second-maître, officier secrétaire d’état-major, officier du chiffre). Entré dans la Résistance dès sa démobilisation (réseau de camouflage du matériel de guerre repris à l’occupant).

Arrêté par la Gestapo de Lyon, le 10 décembre 1943, il est interné dans la “Baraque aux juifs” du fort Montluc. Il fut l’un des sept rescapés de la Baraque, soixante-douze détenus sur soixante-dix-neuf ayant été massacrés à Bron le 17 août 1944. A sa sortie de prison, il est de nouveau mobilisé par la marine jusqu’en décembre 1945. Il a été décoré de la Légion d’honneur à titre militaire, et promu officier par le général de Gaulle.

Après la guerre, il est rédacteur en chef de l’hebdomadaire Temps présent, où il succède à Hubert Beuve-Méry, appelé à fonder Le Monde.

Il est, successivement ou simultanément, rédacteur en chef de L’Aurore, du Nouveau Candide, chroniqueur au Point et à R.T.L., éditorialiste à Paris-Match, etc.

Depuis 1946, il rédige un billet quotidien (le “Rayon Z” de L’Aurore, puis le “Cavalier seul” du Figaro). En 1990, il avait écrit environ quinze mille articles.

Il donne chaque année de nombreuses conférences en France ou à l’étranger, principalement en Italie, où la ville de Ravenne l’a élu citoyen d’honneur en 1986.

Ses livres sont pour la plupart d’inspiration religieuse.

En 1990, Jean-Paul II l’a fait grand-croix de l’ordre équestre de Pie IX.

Il a été élu à l’Académie française, le 18 juin 1987, au fauteuil du duc de Castries (2e) et reçu sous la coupole le 10 mars 1988 par le R.P. Carré.

Mort le 2 février 1995.

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