Antoine PONCET
"La part du mouvement est essentielle dans mes recherches. Tout est mouvement dans la nature, dans la vie. Comme le fil-de-fériste, une fois le pied engagé, il faut marcher jusqu’au bout, fidèle à la recherche de l’équilibre. Ce maintien de l’équilibre est indispensable pour la sculpture, repoussant de la paume des mains tout ce qui dépasse et peut faire chuter, retenant dans l’enveloppe apparente, cette vie rare et inexplicable, comme l’eau vivant entre deux rives.
J’apporte dans ce travail mon propre rythme, ma respiration naturelle ; mon aventure n’est pas liée à la précipitation de notre époque. Il y a une certaine volupté dans mes sculptures qui s ’épanouit lentement, car la volupté n’est jamais rapide.
S’il est difficile de repousser la matière dans ses derniers retranchements pour obtenir le sentiment de plénitude, c’est cette sorte de difficulté presque insurmontable qui me passionne. pour faire de la sculpture, il faut vouloir vivre la matière, la comprendre, l’aimer…"
Ainsi Antoine Poncet, petit-fils de Maurice Denis et fils de Marcel Poncet, peintre-verrier suisse, définit-il sa démarche artistique.
Dès l’âge de 14 ans, abandonnant la couleur qui fut l’environnement de son enfance, Antoine Poncet découvre la sculpture, d’abord avec Reymond à Lausanne, puis Richier à Zürich (1942). Il est élève à l'École des Beaux-Arts de Lausanne de 1942 à 1945. Boursier de l'État français, il est de retour à Paris où il s'installe définitivement en 1948 ; il devient alors l'élève de Zadkine et Gimond, rencontre Arp (dont il sera le collaborateur de 1953 à 1955), Brancusi, Laurens et se lie d’amitié avec Penalba, Etienne-Martin, Stahly, Walberg… En 1952, il est présent aux Salons de la Jeune Sculpture, des Réalités Nouvelles, de Mai. 1956, il participe aux Biennales de Venise et reçoit l'année suivante le Prix André Susse (Académie des Beaux-Arts). Il réalise sa première exposition personnelle peu de temps après à la Galerie Iris Clert à Paris (1959). Antoine Poncet participe dès lors à de nombreuses manifestations : 1960, il est Membre du Jury du Prix Bourdelle ; 1961-1965, il participe aux Biennales d'Anvers - Middelheim (Belgique), et en 1963 au Symposium de sculpture de Manazvru (Japon). 1969, il est Président du Comité du Salon de Mai. En 1983 il reçoit le Prix Henry Moore du musée de Hakone (Japon) et en 1996 le Prix de l'Hermitage (Lausanne).
Présente dans les principaux musées américains et européens, l’œuvre d’Antoine Poncet figure également dans de nombreuses collections particulières. Mais c’est dans la solitude de son atelier et dans les carrières de Carrare où il sculpte ses œuvres monumentales que l’artiste est le plus à l’aise pour exprimer sa nécessité d’accéder au rêve, au spirituel et pour transmettre sa "croyance en l’homme, en la force de ses qualités, en son avenir".
Antoine Poncet est Membre du Conseil d'Administration de la Fondation Jean Arp (président) et des Amis d'Antoine Bourdelle (président).
Antoine Poncet est Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Officier des Palmes Académiques et Officier des Arts et Lettres.
Émissions concernant Antoine PONCET
Souvenirs de famille : Maurice Denis de l’Académie des beaux-arts
Séance publique annuelle 2009 de l’Académie des beaux-arts
Les oeuvres d’Antoine Poncet au domaine de Coubertin
Antoine Poncet, un sculpteur au royaume des formes pures
Quand Abeille, Poncet, Chu, Granier et Féraud fraternisent
41 sculpteurs exposés à Yerres