Christian de DUVE
Christian de Duve est né le 2 octobre 1917 à Thames-Ditton, près de Londres, de parents belges qui avaient émigré en Angleterre, et retournèrent à Anvers en 1920. Elu Associé étranger en 1978 dans la section de Biologie intégrative, il est décédé le 4 mai 2013, à l'âge de 95 ans. Considéré unanimement comme l'une des figures les plus marquantes de la biologie cellulaire du 20e siècle, il était diplômé de l'Institut catholique de Louvain, et devint docteur en médecine et chirurgie, puis docteur ès-sciences à l'Université de cette même ville. Il y fut élu Professeur de Biochimie (1951) avant de devenir également Professeur à l'Institut Rockefeller de New York (1962). Il devait créer par la suite l'Institut de Pathologie moléculaire et cellulaire de Bruxelles (1975) où il poursuivit ses travaux. C'est en s'intéressant à la distribution cytologique de certaines enzymes hépatiques qu'il découvrit, avec B. Novikoff, les lysozomes, organites riches en hydrolases acides jouant un rôle majeur dans la phagocytose, l'endocytose et l'autolyse cellulaire (1955). Dix ans plus tard, il mit en lumière l'existence des peroxysomes, autre catégorie d'organites intervenant dans le métabolisme énergétique. Pour avoir renouvelé les conceptions relatives à l'organisation structurale et fonctionnelle de la cellule, il partagea en 1974, avec Albert Claude et Georges Palade, le prix Nobel de Physiologie ou Médecine. Mais la notoriété de Christian de Duve repose également sur son rôle en tant qu'humaniste et sur sa vision synthétique et philosophique développée dans de nombreux ouvrages à grand succès consacrés à la signification et aux origines de la vie ainsi qu'au rôle de l'évolution et au statut intellectuel et moral de l'homme au sein de l'univers. Personnalité d'une très grande envergure, il laissera un grand vide au sein des nombreuses Académies dont il était membre.