Ferdinand FOCH
Né à Tarbes, le 2 octobre 1851.
Fils d’un fonctionnaire languedocien, Ferdinand Foch fit ses études, au gré des mutations de son père, d’abord à Tarbes et Rodez, puis à Saint-Étienne et à Metz. Quand éclata la guerre de 1870, il s’engagea au 4e Régiment d’infanterie. Ayant choisi de rester dans l’armée, il entra à l’École Polytechnique, et, ses études terminées en 1873, fut affecté au 24e Régiment d’artillerie à Tarbes, avec le grade de lieutenant.
Il enseigna à l’École de guerre, dont il devait être directeur de 1907 à 1911, et gravit les échelons de la hiérarchie militaire : lieutenant-colonel en 1898, colonel en 1903, général de brigade en 1907, général de division en 1911, général de corps d’armée en 1913, à la tête du 20e corps d’armée à Nancy.
Quand éclata la Première Guerre mondiale, il participa, dans ce commandement, à la bataille de Lorraine, puis, à la tête de la 9e armée, à la bataille de la Marne ; il prit également part à la « course à la mer ». Nommé à la tête des armées du Nord, il dirigea en 1915 l’offensive d’Artois et, en 1916, la bataille de la Somme. Critiqué sur ses choix tactiques et accusé de conduire des offensives trop lourdes en pertes humaines, il ne fut pas épargné par la disgrâce qui toucha Joffre, à la fin de l’année 1916. Mais au bout de quelques mois, les revers subis par le général Nivelle devaient provoquer son rappel aux plus hautes responsabilités. Tandis que le général Pétain prenait le commandement en chef de l’armée française, le général Foch était nommé « chef d’État-major général ». Au printemps 1918, les Anglais acceptèrent que lui soit confié le commandement unique des troupes alliées. Surpris en mai par l’offensive allemande au Chemin des Dames, il sut reprendre l’initiative et mener les troupes à la victoire. Signataire de l’armistice à Rethondes, le 11 novembre 1918, il défila à la tête des armées alliées, lors du défilé de la Victoire, le 14 juillet 1919.
Ferdinand Foch fut l’un des théoriciens de la stratégie militaire fondée sur l’offensive à outrance à laquelle se rallia l’état-major lors de la Première Guerre mondiale. Il a livré ses conceptions dans quelques ouvrages : Des principes de la guerre (1903), De la conduite de la guerre (1904).
Foch avait reçu son bâton de maréchal le 6 août 1918, dignité à laquelle devaient s’ajouter celles de maréchal britannique et de maréchal de Pologne. Il fut élu le jour même de l’armistice à l’Académie des sciences et, dix jours plus tard, le 21 novembre, à l’Académie française, à l’unanimité des vingt-trois votants, au fauteuil du marquis de Vogüé. Pas plus que Georges Clemenceau, qui fut élu le même jour que lui, le maréchal Foch n’avait fait acte de candidature, et il n’avait donc accompli aucune visite. C’est Raymond Poincaré qui le reçut, le 5 février 1920.
Mort le 20 mars 1929, le maréchal Foch fut inhumé aux Invalides.