Philippe GAREL
Philippe Garel est né en 1945 à Trébeurden en Bretagne. De 1962 à 1968, il étudie à l’Ecole des beaux-arts de Quimper, de Rennes et de Paris. 1967 signe sa première participation à la Biennale des jeunes de Paris. Sa première exposition personnelle a lieu à la Maison de la Culture de Rennes en 1974. Suivront des expositions à Paris, Madrid, Bruxelles, Bologne, Milan, Rome Turin, Münich, New York, Huston, Genève, Amsterdam.
Musées et centres d’art lui ont consacré des rétrospectives en France, en Italie et en Allemagne : en 1996 à la « Sala delle Collonne » à Nonantola (Modène), en 2002 au Panorama Museum à Leipzig, en 2008 au Musée Cognacq-Jay à Paris, en 2009 au Musée de l’Arsenal à Soissons, en 2010 à la galerie Julio Gonzalez à Arcueil, en 2011 au Palais synodal à Sens, en 2012 au centre d’art contemporain de la Matmut à Rouen.
Son œuvre de peintre est régulièrement ponctuée de réalisations sculpturales monumentales essentiellement en bronze, répondant à des commandes publiques ou privées. On peut citer parmi elles le « Monument à Léon Blum » Place Léon Blum à Paris, le « Monument à Jean Perrin » à la Réunion, « Maternité » à Yaoundé, « Claude Monet » à Rouen, « Arbre renversé » à Paris, « Les Encyclopédistes » à Herblay, « La Marche » à N’ Djamena, « Le serment d’Hippocrate » à Rouen, « Le Panthéon » au château de Saint-Pierre de Varengeville, « Le Vent » à Bénodet.
Philippe Garel est chevalier des Arts et des Lettres.
" De toute évidence, la peinture de Philippe Garel est commémoration. Les gestes attentifs de l’artiste penché sur sa toile perpétuent des héroïsmes qui sont encore dans nos mémoires, des fracas, des lustres et des prestiges. Son oeuvre est une célébration du souvenir, une nostalgique volonté de ne pas permettre à la culture de s’automutiler dans l’ignorance et l’oubli. Avec Philippe Garel, le bel édifice de l’art de peindre et de bien peindre dans la tradition figurative est traversé par le doute, un doute profond, autant métaphysique et spirituel que formel, fait de pudeur et de retenue, qui ne vient pas de l’extérieur mais du dedans même de la tradition. C’est en effet le grand privilège de la peinture dite réaliste de pouvoir dire le peu de réalité des choses et le théâtre des simulacres, des apparences et de la représentation. Le pinceau de Philippe Garel prend ainsi la modernité à rebrousse poils. Alors que d’autres finissent par déboucher sur l’esthétisme après de longs détours, le peintre qui n’a jamais quitté le lieu de la beauté et de ses gourmandises paraît, par un curieux effet d’optique, faire le chemin inverse." Pierre Tilman