Jean-Claude JUNCKER
Titulaire d’une maîtrise de droit de l’Université de Strasbourg en 1979, il est assermenté comme avocat en février 1980. Il n’exercera cependant jamais ce métier, se distinguant par un triple engagement, social, chrétien et européen.
Membre du Parti populaire chrétien social (CSV) depuis 1974, il en devient, en octobre 1979, le secrétaire parlementaire. Il en sera le président entre janvier 1990 et février 1995.
Il est nommé en décembre 1982, à 28 ans, secrétaire d’État au Travail et à la Sécurité sociale.
En juin 1984, Jean-Claude Juncker est élu pour la première fois au Parlement luxembourgeois et sera nommé ministre du Travail et ministre délégué au Budget dans le premier gouvernement dirigé par Jacques Santer, puis, après les élections législatives de juin 1989, ministre des Finances et ministre du Travail.
La désignation de Jacques Santer comme président de la Commission européenne par le Conseil européen et sa confirmation à ce poste par le Parlement européen, conduit le grand-duc Jean Ier de Luxembourg à nommer Jean-Claude Juncker Premier ministre et ministre d’État le 20 janvier 1995. Même en tant que chef du gouvernement, il continuera à exercer les fonctions de ministre des Finances, ministre du Travail et de l’Emploi et ministre du Trésor.
Après les élections législatives de juin 1999, remportées par le Parti chrétien social, Jean-Claude Juncker est reconduit à la tête du nouveau gouvernement composé de représentants du PCQ et du Parti démocratique, mettant ainsi fin à une coalition gouvernementale de quinze ans entre le PCS et le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois. Jean-Claude Juncker garde également les portefeuilles des Finances et des Communications.
Gouverneur de la Banque mondiale de 1989 à 1995, Jean-Claude Juncker assume depuis 1995 la responsabilité de gouverneur du Fonds monétaire international et de gouverneur de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Pro-européen convaincu, il a été l’un des principaux artisans du Traité de Maastricht. Il s’est impliqué en outre dans le sauvetage des négociations sur l’Union économique et monétaire en mai 1991 en créant le principe du « opting out » pour le Royaume-Uni.
Lors de la réunion de Scheveningen du 10 septembre 2004, Jean-Claude Juncker est porté à la présidence de l’Eurogroupe, organisme de coordination qui réunit tous les ministres des finances des pays de la zone euro, pour un mandat de 2 ans, à compter du 1er janvier 2005, en devenant ainsi le premier président permanent.
Il conserve ces fonctions jusqu’en 2013, date à laquelle il remet sa démission de premier du Luxembourg. En 2014, il est élu président de la Commission européenne pour un mandat de 5 ans dont le terme est fixé à 2019.