La myopie démocratique : comment y remédier ? par Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France
Les démocraties ont une préférence pour le présent, et celles d’aujourd’hui, pour l’immédiat et la transparence. Alors comment intègrent-t-elles le long terme dans la gestion des affaires de la cité ? Seraient-elles myopes ? Canal Académie vous propose d’écouter la retransmission de la communication de l’historien Pierre Rosanvallon, prononcée le 3 mai 2010.
Pierre Rosanvallon considère l'histoire de la démocratie comme une expérience problématique. Il en retrace l'histoire au fil du temps mais a aussi fait comprendre à ses lecteurs que la démocratie est « radicalement une histoire », conçue comme « le laboratoire en activité de notre présent et pas seulement l’éclairage de son arrière-fond ».
Ce grand spécialiste du modèle de la démocratie en France (il est l'auteur, entre autres, du Sacre du citoyen, du Moment Guizot, de L'histoire du suffrage universel) s'est expliqué sur cette approche dans Pour une histoire conceptuelle du politique (2003). Ces dernières années, il s'intéresse surtout aux mutations de la démocratie contemporaine par un travail historique et théorique. Ainsi, La Contre-démocratie : la politique à l’âge de la défiance (2006), puis La Légitimité démocratique : impartialité, réflexivité, proximité (2008), constituent les deux premiers volets de cette entreprise. Il consacre ses travaux récents à une analyse comparative à paraître en 2011.
Lors de sa communication, le 3 mai 2010, il a présenté une analyse des disfonctionnalités temporelles des démocraties.
Pour en savoir plus
- Académie des sciences morales et politiques
- Pierre Rosanvallon sur le site du Collège de France
Le texte de Pierre Rosanvallon "la myopie démocratique" est publié dans la revue Commentaire, numéro 131, automne 2010.