« Judaïsme : rite et intégration »
Plus qu’à une présentation du judaïsme, l’orateur s’est livré à une réflexion générale sur le rôle intégrateur du rite à partir de l’exemple du judaïsme. « Ce qui nous fait bâtir une vie commune, ce sont des rites partagés », a-t’il souligné. « Les vœux du Nouvel an, les vacances, le repos dominical, les offices dans tel ou tel culte, tout ceci nous donne des références communes qui nous agrègent en un peuple. La France est construite sur ce modèle car il n’y en a pas d’autre. Que ce soit des rites religieux ou des rites civils, ce sont ces gestes accomplis par l’ensemble d’une population qui lui donnent du lien. » Citant Émile Durkheim qui estimait que « le rite nécessite une tribu pour l’observer et un mythe pour lui donner du sens », Haïm Korsia a dénoncé le danger que font courir au rite ceux qui l’interprètent de façon utilitariste ainsi que ceux qui voudraient obliger tout le monde à l’accomplir. Or le rite relève d’un libre choix.