« Les défis de la théologie politique dans la modernité. »
Au cours de son intervention, l’orateur a notamment développé l’idée qu’une théologie du politique « doit prendre au sérieux deux acquis historiques absolument déterminants : celui de la spécificité chrétienne de la religion (dualité spirituel/temporel) et celui de l’héritage libéral de la séparation. À la lumière de ces deux acquis historiques, nos démocraties, menacées par le néolibéralisme et par un vide spirituel extrême, une théologie du politique paraît s’imposer pour relever les défis du temps présent et futur. Elle devrait avoir deux tâches corrélatives : celle de régler la relation entre les Églises et l’État sur le registre d’un nouveau paradigme de la séparation. C’est la tâche de l’État. Et à la faveur de ce nouveau "réglage", de développer un civisme chrétien, ce qui est la tâche des Églises (par le biais de l’éthique théologique de conviction et de responsabilité) ».