« La France et l’Afrique »
Le propos de l’orateur était placé sous le signe de l’optimisme mais aussi de l’urgence : si les solidarités sont encore fortes entre la France et l’Afrique, l’avenir de leur relation passe, pour notre pays, par une compréhension renouvelée de la réalité africaine.
Soulignant le caractère anomique de la croissance africaine, qui ne parvient ni à procurer suffisamment d’emplois à sa jeunesse qualifiée, ni à réduire l’extrême pauvreté, faute d’investissements dans les activités productives et de crédit aux activités privées, il voit dans ce constat un socle pour bâtir une nouvelle relation franco-africaine qui pourrait notamment tirer profit de la révolution numérique. En effet, en raison de son niveau de développement moindre que celui des pays occidentaux, l’Afrique n’a pas d’inhibition devant la révolution numérique, mais elle a besoin de capitaux et de technologies pour entrer de plain-pied dans cette nouvelle ère et relever les défis qui lui sont propres, notamment agricoles. La France, juge Lionel Zinsou, a cinq ans pour prendre toute sa part à ce mouvement.