Le plus talentueux des portraitistes !
Une rubrique en forme de jeu culturel pour tester vos connaissances en littérature française. On vous donne dix indices, on vous lit dix lignes d’extrait et en moins de dix minutes, vous devez découvrir de quel auteur il s’agit... Rassurez-vous, c’est un grand classique littéraire qui, bien sûr, fut académicien ! Vous êtes prêt ? Les jeux sont ouverts !
Les dix indices sur la vie de cet académicien
- 1er indice :
Cet auteur célèbre, naquit à Paris, en août 1645.
- 2ème indice :
Son plaisir : observer les autres. Grâce à son sens aigu de l'observation du comportement, des mœurs, des attitudes des hommes en société, il va rédiger son œuvre la plus célèbre. C'est un témoin tantôt tendre et amusé, tantôt amer et acide, de la comédie humaine !
- 3ème indice :
On est en pleine Querelle des Anciens et des Modernes, et notre auteur se range du côté des classiques. Dans son discours de réception à l'Académie française, il brave les Modernes et se range du côté des Anciens parmi lesquels son ami Bossuet.
Une citation de notre auteur caché :
Quand une lecture vous élève l'esprit et qu'elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger de l'ouvrage, il est bon et fait de main d'ouvrier.
- 4ème indice :
En ouverture de son œuvre la plus célèbre, il commence ainsi : Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage. Il peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'après nature, et s'il se connaît quelques uns des défauts que je touche, s'en corriger".
- 5ème indice :
Notre auteur, on vient de le lire, a donc rédigé des portraits dans lesquels ses contemportains se reconnaissaient, ce qui lui valut pas mal d'ennemis !
- 6ème indice :
En vérité, c'est un portrait de la cour et des courtisans qu'il dresse en leur donnant des noms à consonnance grecque : l'un s'appelle Ménalque le distrait, l'autre Egésippe le bon à rien, le troisième Philémon, d'autres encore Mopse ou Ménippe...
Ecoutez la lecture du portrait de Ménalque.
- 7ème indice :
Notre auteur s'explique sur sa manière de faire : «Bien que je les tire souvent de la Cour de France et des hommes de ma nation, on ne peut néanmoins les restreindre à une seule cour, ni les renfermer en un seul pays, sans que mon livre ne perde beaucoup de son étendue et de son utilité, ne s'écarte du plan que je me suis fait de peindre les hommes en général...»
- 8ème indice :
Notre auteur, comme Molière (qui, lui, n'était pas académicien) s'attaque aux hypocrites pour dénoncer leurs travers ; il les raille avec une extrême causticité, et c'est ainsi qu'il s'en prend aux coquettes, et surtout aux fausses dévotes... Ecoutez cet extrait du chapitre "De la mode"...
- 9ème indice :
Notre auteur caché manifeste donc un talent exceptionnel pour peindre avec un réalisme acerbe des comportements qu'il réprouve et qui déclanchent son indignation !
- 10ème indice :
Les œuvres de cet auteur ont obtenu de son vivant et après sa mort un tel succès qu'elles seront de nombreuses fois rééditées. Au moment de sa mort, Bossuet a dit : «toute la cour le regrette». Et Hippolyte Taine (autre académicien) a écrit : «Son talent consiste principalement dans l'art d'attirer l'attention. Il ressemble à un homme qui viendrait arrêter les passants dans la rue, les saisirait au collet, leur ferait oublier leurs affaires et leurs plaisirs, les forcerait à regarder à leurs pieds, à voir ce qu'ils ne voyaient pas ou ne voulaient pas voir, et ne leur permettrait d'avancer qu'après avoir gravé l'objet d'une manière ineffaçable dans leur mémoire étonnée.»
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La lecture des extraits et citations est assurée par le comédien Fernand Guiot.
Retrouvez notre série des auteurs cachés :