Les aventures de François Arago
Revivez les aventures de François Arago, membre de l’Académie des sciences à 23 ans, puis secrétaire perpétuel. Avant de faire son entrée à l’Institut, il termina de mesurer la méridienne en Espagne en 1806 avec son ami Jean-Baptiste Biot. Ils ne reviendront qu’en 1809...
_
En 1854, un an après la mort son auteur François Arago, paraît Histoire de ma jeunesse.Il avait alors 67 ans.
Dire qu'Arago eut une vie bien remplie est un euphémisme !
L'astronome a aussi bien apporté des connaissances sur le plan scientifique, pour l'Académie des sciences, mais également sur le plan politique :
_
Arago est un esprit vif, drôle, rusé et surdoué ! Il entra à l'Académie des sciences en 1809... Il n'a alors que 23 ans ! C'est le plus jeune à faire son entrée à l'Institut de France. Scientifique brillant, il travailla sur la polarisation de la lumière. En 1811, il découvrit la «polarisation chromatique», dont tous les minéralogistes utilisent actuellement ce phénomène pour identifier les minéraux.Il collabora en optique avec Fresnel, avec Fizeau et Foucault sur la vitesse de la lumière. Il suggéra à Le Verrier de s'intéresser aux irrégularités du mouvement d'Uranus, ce qui l'amena à découvrir Neptune. Enfin, ses amis n'étaient autres que le grand voyageur Alexander Von Humboldt et l'écrivain François-René de Chateaubriand.
Fervent républicain, il eut également un pied dans la politique : député des Pyrénées-Orientales en 1832, Arago fut très présent à la Chambre et y défendit les sciences et les techniques.
Il s'attacha par ailleurs à l'établissement du suffrage universel, hélas sans succès. En 1848, éphémère ministre de la Marine et de la Guerre du gouvernement provisoire,il supprima les châtiments corporels dans la marine.
Surtout, il fit signer le décret abolissant l'esclavage dans les colonies françaises, œuvre de Victor Schoelcher.
À l'Académie des sciences, Arago jouera également un rôle important. Elu Secrétaire Perpétuel, il instaura les comptes-rendus de l'Académie des sciences, encore en vigueur actuellement. Il accordera également une grande importance à la naissance de la photographie en finançant les recherches de Daguerre.
Enfin, il fut élu au bureau des longitudes avant d'en devenir le président.
Lors de son décès, 60 000 personnes suivirent son cercueil. Paris l'honora d'un boulevard, et sur le macadam, restent des rondelles de bronze concrétisant le passage du méridien de Paris.
Lors de son premier grand voyage à l'âge de 20 ans, il partit en compagnie de son ami et collègue Jean-baptiste Biot pour terminer les mesures de la méridienne en Espagne. Dans un contexte de guerre entre la France et la péninsule ibérique, les deux chercheurs avancent de rebondissements en rebondissements. Et c'est avec humour et un talent incontestable pour l'écriture, que François Arago s'est replongé dans des souvenirs pour revenir sur trois années de vie, fortes en émotions : accusé d'espionnage, frappé par un archevêque, empoisonné par un moine et emprisonné. Il évitera de justesse les balles de fusil d'un mari déshonoré, mais sera fait prisonnier plus tard par des corsaires...
Retour sur cette période de sa vie (1806-1809) grâce à la lecture des extraits de cet ouvrage Histoire de ma jeunesse, par le comédien Patrick Hamel.
- François Arago, Histoire de ma jeunesse,réeditions en Poche, première parution en 1854.
- Arago, Journée scientifique du Bureau des longitudes,
recueil des communications des membres actuels du Bureau des longitudes, édité par le Bureau des longitudes et l'Académie des sciences, 2003.
|En savoir plus sur :|
-* François Arago
-* Jean-Baptiste Biot
-* Le Bureau des longitudes