La mort des oiseaux - Vous êtes dans le vrai, canotiers, calicots, François Coppée

Robert Werner lit les poètes
Robert WERNER
Avec Robert WERNER
Correspondant

Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois,
A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois,
Pendant les tristes jours de l’hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne,

Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver !
Pourtant lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.

Dans le gazon d’avril où nous irons courir.
Est-ce que  « les oiseaux se cachent pour mourir ?  »

 

François Coppée, La mort des oiseaux

 

 

 

Vous êtes dans le vrai, canotiers, calicots !
Pour voir des boutons d'or et des coquelicots,
Vous partez, le dimanche, et remplissez les gares
De femmes, de chansons, de joie et de cigares,
Et, pour être charmants et faire votre cour,
Vous savez imiter les cris de basse-cour.
Vous avez la gaîté peinte sur la figure.
Pour vous, le soir qui vient, c'est la tonnelle obscure
Où, bruyants et grivois, vous prenez le repas ;
Et le soleil couchant ne vous attriste pas.

 

François Coppée, Vous êtes dans le vrai, canotiers, calicots

Cela peut vous intéresser