La verdure dorée, Tristan Derème
Robert Werner lit les poètes
Référence :
voi878
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(2.57 Mo) Quand on n’a plus ni sou, ni bûche, ni fagot,
Quand on a le cœur froid comme un vieil escargot,
Hélas ! et pas un brin de tabac pour trois pipes,
On évoque un jardin torride où des tulipes
Fastueuses dans la fournaise des juillets
S’épanouissent ; et les yeux émerveillés,
L’on rêve. Mais alors doucement tu murmures,
Ma lampe, et songeant au verger des figues mûres,
Aux corbeilles de fruits lourds sur le guéridon,
Le cœur s’en va comme un navire à l’abandon.