« L’économie vue par un entrepreneur »
C’est donc en tant qu’entrepreneur, « ce microéconomiste de terrain », que l’orateur s’est attaché à « déceler la zone de compatibilité entre théories macro-économiques et la pratique du terrain ou micro-économie. » Retenant la définition de Schumpeter présentant l’entrepreneur comme « celui qui est capable de transformer une idée en une innovation réussie », il a indiqué que si « les économistes privilégient la réflexion, les entrepreneurs privilégient l’intuition et l’action », toutes deux orientées vers le client et la commande et, de ce fait, nécessairement confrontées « au mur granitique des réalités ». Sur le terrain des réalités, il a rappelé l’importance de l’industrie et l’aveuglement irresponsable des chantres de l’ère postindustrielle pour qui la France pouvait sans regret abandonner sa production industrielle à des pays émergents et ne garder que les seuls services. Enfin il s’est interrogé sur une curieuse spécificité française : « Pourquoi en Allemagne et aux États-Unis, l’entrepreneur est-il considéré comme un "premier de cordée" prenant tous les risques et méritant l’estime générale, alors qu’en France sa réussite éventuelle est rarement admirée mais plus souvent jalousée, voire dénigrée ? »