« Tableau raisonné des sciences morales et politiques »
L’orateur est parti du constat d’un « pullulement des sciences anthropologiques dont la justification n’apparaît pas au premier regard : histoire, philosophie, sociologie, ethnologie, archéologie, psychologie, suicidologie, politologie, polémologie, économie politique, démographie, ludologie, philologie, criminologie, linguistique, science cognitive, science de la communication, de l’éducation, de l’alimentation, sinologie, indologie, égyptologie, etc. ». Faut-il alors établir un tableau raisonné des sciences anthropologiques ? Ce n’est pas l’avis de Jean Baechler qui a démontré, d’une part, que philosophie, histoire et sociologie constituent le socle premier des sciences de l’humain et, d’autre part, que « l’humain s’inscrit dans un espace à 4 dimensions : biologique, culturelle, anthropique (indispensable à la transition du virtuel à l’actuel) et psychique (qui procure à l’anthropique les ressources indispensables à l’effectuation anthropique. Il s’agit de la sensibilité appuyant la volonté éclairée par l’intelligence). » Une approche qui « condamne tout réductionnisme et tout dualisme » et souligne que « chaque dimension peut et doit devenir objet d’enquête scientifique ».