« Comment faire régresser le fondamentalisme musulman dans notre pays ? »
En s’appuyant sur le rapport Un islam français est possible, qu’il avait coordonné en 2016 pour l’Institut Montaigne, l’orateur s’est livré à un état des lieux de la réalité de l’islam en France. Il en ressort un tableau complexe, loin de la religion pour travailleurs immigrés dont on a gardé l’image. Pesant environ 8 % de la population - une proportion destinée à augmenter, du fait d’une moyenne d’âge inférieure à celle de la nation dans son ensemble -, les musulmans de France sont travaillés par des dynamiques sociologiques contradictoires. Alors qu’une petite moitié de musulmans est en en voie de sécularisation, l’intervenant relève en effet la préoccupante montée en puissance d’un islam de rupture, suivi par environ un quart des fidèles, en majorité des jeunes, à la culture religieuse rudimentaire. Afin de constituer un « islam de France », il propose notamment les pistes suivantes : rompre avec l’ingérence et le financement par des pays étrangers, en redirigeant une partie des sommes générées par la consommation islamique vers des associations ad hoc, offrir une alternative scolaire à l’apprentissage de l’arabe dans les mosquées, former et professionnaliser les aumôniers, comme cela s’est fait pour l’armée, ou encore encourager la formation d’une contre-offre sur Internet.