« Comment restaurer le leadership en Europe de notre agriculture et de nos industries agro-alimentaires ? »
L’orateur a commencé par un triste constat : depuis 25 ans, la France n’a cessé de perdre des parts de marché en termes d’exportations de produits agricoles, que ce soit au niveau mondial (où son poids a décru de moitié) ou au niveau européen (où elle est désormais dépassée par les Pays-Bas et l’Allemagne). Ce recul n’est pas seulement dû aux progrès de la production au niveau mondial ; il s’explique aussi par une compétitivité en berne. La productivité, depuis 20 ans, subit une stagnation, qui tient à des facteurs complexes. Le coût du travail représente évidemment un handicap majeur, surtout dans des secteurs qui exigent une main-d’œuvre nombreuse. L’image des produits français est également en cause : leur certification, avec ses labels, n’est pas toujours lisible pour les consommateurs étrangers. Enfin, le fait que l’agriculture soit par ailleurs fortement subventionnée pose nécessairement la question de l’efficacité des politiques publiques en termes économiques, mais aussi sociaux et écologiques.