« L’économie collaborative peut-elle contribuer en France à la croissance économique, à la réduction des dépenses publiques, et à la création d’emplois ? »
Fondatrice et directrice de Paradigmes et caetera, une société d’études et de conseil consacrée à la prospective et à l’innovation, l’oratrice a précisé que les activités regroupées sous le nom d’économie collaborative peuvent être décrites comme une nébuleuse, répartie entre cinq secteurs principaux : l’hébergement, la mobilité (covoiturage, autopartage), les services à la personne (prêt de matériel, petites prestations), les services aux entreprises (fret) et le financement (levée de fonds). Le poids de l’économie collaborative est encore modeste (2,4 % des dépenses des ménages français), mais son potentiel de croissance considérable : une étude commandée par l’Union européenne prévoit qu’elle pourrait multiplier par 20, en 10 ans, le volume de ses transactions. Cela permet bien sûr à l’économie collaborative d’être aussi à l’origine d’emplois, même si, pour 60 % d’entre eux toutefois, il s’agit d’une activité annexe. Raison de plus pour résoudre le défi que représente ces nouvelles formes d’emplois en terme de protection, tant au plan du droit du travail que de la couverture des risques.