« Quelle politique de l’énergie pour assurer la compétitivité de notre économie, réduire notre dépendance extérieure et protéger l’environnement ? »
En guise de préambule, l’orateur a rappelé qu’à s’en tenir aux trois points énumérés dans la question posée, la France affichait, en comparaison de ses voisins, d’enviables performances. Le prix moyen de l’électricité est 25 % plus élévé en Europe qu’en France. L’indépendance de la France en termes d’énergie primaire est assurée à 55 %, contre une moyenne de 47 % en Europe. Quant à nos émissions de CO2, avec 5 tonnes par habitant et par an, elles figurent parmi les plus faibles pour un pays industrialisé. Un tableau flatteur qu’il convient toutefois de relativiser en raison d’un certain effritement de ces performances au cours des quinze dernières années, notamment en raison d’un déficit de vision collective cohérente pour relever les nouveaux défis énergétiques et environnementaux. L’énergie, domaine privilégié du long terme, exige des choix et une stratégie. Si bien qu’elle n’est pas seulement une question technique mais aussi politique.