« Comment obtenir la meilleure qualité des soins sans obérer le financement de l’assurance maladie ? »
L’orateur a développé, à cette fin, les principaux axes d’une ambitieuse réforme du système de santé, qu’il distingue d’un simple système de soins, comme nous le connaîtrions actuellement. Cette réforme, qui pourrait s’étaler sur une dizaine d’années, serait articulée autour de trois points : un paysage médical repensé, la rationalisation des pratiques de soin grâce aux progrès technologiques et une redistribution des tâches entre les personnels de santé. Dans ce système, le patient n’irait à l’hôpital qu’en dernier recours. L’orateur conçoit celui-ci comme une structure souple, à l’architecture modulable selon l’évolution des techniques médicales, et qui confierait l’hébergement des patients à des maisons hôtelières à proximité, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Une telle transformation suppose la pleine intégration du numérique aux techniques de soins. Certaines applications permettront à l’avenir de mieux préparer les diagnostics et de limiter les soins et les examens inutiles, faisant en outre gagner du temps aux médecins qui pourront le consacrer aux cas les plus aigus. L’orateur suggère aussi d’autres pistes dans le domaine de la télémédecine, comme le développement de l’échographie dans les maisons de santé. Il insiste, enfin, sur le rôle de la prévention, dans laquelle pourraient être impliquées les entreprises.