« Le journal Le Monde, prescripteur d’opinion »
A l’issue d’une présentation de l’histoire du Monde et d’une analyse de son statut de « journal de référence », l’orateur a estimé qu’il n’est pas sûr qu’un magistère comme celui exercé par Le Monde dans le passé soit encore possible à l’heure des chaînes d’information continue et des réseaux sociaux, qui imposent à l’ensemble des médias leur tempo et une dictature de l’émotion. Il est toutefois convaincu que, dans ce contexte, les médias de presse écrite peuvent tirer leur épingle du jeu, en revenant aux règles fondamentales du métier : la mise en perspective, la hiérarchisation des faits et l’approfondissement... sans renoncer, comme dans le cas du Monde, à déranger. Une conviction ainsi résumée : « À défaut d’être prescripteur d’opinion, il lui faut, au moins, être prescripteur de débats. »