« L’opinion publique et les pouvoirs »
Au cours de son intervention, l’ancien Président de la République a dégagé une philosophie générale des rapports entre le pouvoir et l’opinion publique, qu’il voit marqués par une certaine fatalité, entre l’intérêt général qui devrait toujours animer l’homme d’État et des électeurs spontanément mus par leurs intérêts particuliers, ce que ne manquent pas au demeurant d’exploiter, souvent avec succès, les démagogues. Retraçant à grands traits l’histoire de la France depuis la Révolution, il a montré qu’avaient dominé les périodes où le pouvoir et l’opinion publique avaient conjointement orienté la destinée du pays. Cet équilibre, toujours fragile et inégalement satisfaisant, est néanmoins menacé par le poids grandissant des lobbies, efficacement relayés désormais par les réseaux sociaux : Il n’est plus possible d’envisager la démocratie sans lobbies, mais que devient-elle quand ces lobbies sont triomphants ? »