L’agriculture biologique
Entre 1995 et 2000, les surfaces certifiées « bio » ont été multipliées par un facteur 16. C’est un marché en très forte croissance, détenu à 65% par la grande distribution, avec des consommateurs dont la motivation première est de préserver la santé, la qualité et le goût. L’agriculture biologique présente des rendements nettement inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle. Dès lors, elle n’a que deux solutions : recevoir des subventions et/ou vendre à un prix élevé. Les effets sur l’environnement sont nettement positifs avec l’absence de pesticides dans l’eau et l’air, une biodiversité accrue, un milieu moins sensible à l’érosion. Les effets bénéfiques pour la santé apparaissent plus incertains. Dans un contexte où la population mondiale atteindra 9 à 10 milliards d’individus en 2050, l’absence d’avantages décisifs et les rendements inférieurs n’invitent-ils pas à s’interroger sur les perspectives d’évolution de l’agriculture conventionnelle vers une agriculture intégrée, avec à terme une convergence progressive ?
Séance ordinaire du 13 septembre 2021