Les passions au cœur du processus électoral
Fierté, colère, peur, espérance, ambition… Faut-il bannir les passions du processus électoral pour ne voter qu’à la lumière de la raison ? Non, répond l’helléniste Laurent Pernot. Un scrutin mobilise des émotions, des sentiments et toutes sortes de mobiles obscurs. Ce substrat grouillant contribue à la beauté et à la grandeur du jeu démocratique. Pourquoi voudrions-nous le refouler ? L’auteur appuie sa démonstration sur de nombreuses références littéraires, d’Aristote à Balzac, de Coriolan à Kennedy, de Montaigne à Macron. Le jour de l’élection devient alors le moment critique qui concentre et dénoue les passions collectives dans une katarsis salutaire. Laurent Pernot est membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il vient de publier La fièvre des urnes, 2500 ans de passions électorales.