Pierre Messmer ou le sens de la France
Membre de l'Académie des sciences morales et politiques
« Pour me trouver moi-même, je pars et je combats. » La devise que Pierre Messmer fit graver sur son épée d’académicien dit l’unité d’une existence placée sous le signe de l’engagement au service de la France et de son rayonnement. Comme le rappelle l’historien Frédéric Turpin, auteur d’une récente biographie de Pierre Messmer (Pierre Messmer, le dernier gaulliste, Éditions Perrin, 2020) « des Forces françaises libres à l’Institut de France, dont il fut chancelier de 1999 à 2005, il a traversé en éternel combattant nombre des événements, souvent tragiques, qui ont marqué notre pays au cours du XXe siècle ». Seconde guerre mondiale, guerre d’Indochine, décolonisation, guerre d’Algérie, naissance de la Ve République, entrée dans l’ère nucléaire, Mai 68 ou encore essor de la société de consommation… La vie de Pierre Messmer se confond avec l’histoire de France. Elle exprime aussi une manière de s’en montrer digne.