Du nouveau sur Balzac : L’anonyme ou ni père ni mère
Marie-Bénédicte Diéthelm a reçu le prix Claude Berthault 2004 de l’Académie des sciences morales et politiques pour son travail d’érudition à propos d’un roman de jeunesse de Balzac.
_ Marie-Bénédicte Diéthelm apporte du nouveau sur le jeune Balzac sur lequel elle a consacré sa thèse de doctorat en littérature. Elle démontre la part réelle de Balzac dans ce roman paru en 1823, grâce notamment à l'exploitation du fonds Lovenjoul de la Bibliothèque de l'Institut. Ce roman de jeunesse annonce le talent du futur grand écrivain.
Bibliographie
L'anonyme ou ni père ni mère de Balzac[[Présentation de l'éditeur
Balzac n'est pas uniquement le génial inventeur de La Comédie humaine. Avant son grand œuvre, il a écrit plusieurs ouvrages pseudonymes (sous les noms de Lord R'hoone ou d'Horace de Saint-Aubin) ou même anonymes. Ce qui explique que, aujourd'hui encore, Marie-Bénédicte Diethelm, spécialiste du «jeune Balzac», ait pu découvrir cet «enfant perdu» du plus grand romancier français : L'Anonyme ou Ni père ni mère, magnifique roman de jeunesse non réédité depuis 1823.
Dans cette histoire fantaisiste et rocambolesque d'un collégien courant éperdument après son nom, sa famille et une mystérieuse inconnue entr'aperçue par hasard, c'est Balzac lui-même qui se dévoile tel qu'il est aux environs de 1820 : malheureux comme son héros car il n'a eu «ni père ni mère» autour de lui pendant une petite enfance passée loin de sa famille, débordant d'énergie créatrice et de fantaisie mais ne sachant comment employer ce trop plein de vitalité, avide d'amour et d'aventures (c'est pendant la période de rédaction du roman qu'il devient l'amant de Mme de Berny), passionné par la littérature, la science et la philosophie. Ce n'est, en effet, pas le moindre intérêt de cet étonnant roman que de mettre à jour, sur un mode plaisant et humoristique, quelques-unes des étapes essentielles et, jusqu'à présent, pratiquement inconnues de la formation intellectuelle du grand romancier.
On aurait donc grand tort de bouder son plaisir à la lecture de ce Balzac mettant en scène un héros aussi anonyme que son auteur en 1823. ]], Editions Le Passage.