Les Editions Bruno Doucey : la poésie en majesté !
Bruno Doucey, après avoir dirigé les éditions Seghers, crée les Editions Bruno Doucey dont il nous présente les premières créations : Outremer et Terres de Femmes. Il confie à Canal Académie ses choix d’édition et de conception de projets.
_ « On pourrait penser qu’une maison d’édition qui voit le jour n’a pas de mémoire, qu’elle n’est pas encore entrée dans l’Histoire. Ce n’est pas le cas pour les Éditions Bruno Doucey. À leur manière, ces dernières ont déjà une histoire parce qu’elles entretiennent une filiation avec une maison d’édition que j’ai longtemps dirigée, avant de devoir rendre les armes : les Éditions Seghers, nées à la fin de la Seconde Guerre mondiale des valeurs de la Résistance et de la Libération. Leur récente mise en sommeil a renforcé ma détermination à créer une maison indépendante, libre de ses options et de sa politique éditoriale.
Une poésie vivante et généreuse, ouverte et offerte à tous, une poésie qui ouvre nos horizons et nous rend plus forts ensemble, voilà la poésie que cette nouvelle maison d’édition veut promouvoir.
Poète, éditeur de poètes, j’entends d’abord faire découvrir les richesses insoupçonnées des poésies du monde. Les premiers livres donnent le ton. Les poètes que nous publions proviennent de tous les continents : de France bien sûr, mais aussi des États-Unis, d’Irak, du Canada, d’Haïti, des territoires d’Outre-mer... Et nous préparons déjà, pour les années à venir, d’autres voyages autour du monde. À l’heure où la France fait valoir les prérogatives de son « identité nationale », nous tenons à rappeler que la langue française ne possède ni cadastre ni titre de propriété. Elle est un espace libéré des frontières où chaque être repousse les limites de l’horizon d’autrui.
Poésie de combat, en somme ? Oui, dès lors que nous apprenons à métisser nos héritages culturels et humains pour bâtir un nouvel art de vivre ensemble. Et puisque nous rééditons les poèmes qu’il écrivit pendant la Résistance, laissons à Pierre Seghers le soin de conclure par ces mots :
« Si la poésie ne vous aide pas à vivre, faites autre chose. Je la tiens pour essentielle à l’homme, autant que les battements de son cœur. »
Bruno DOUCEY
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