Esquisse d’une histoire universelle (3/3)

par Jean Bæchler
Avec Hélène Renard
journaliste

Auteur d’une "Esquisse d’une histoire universelle", l’académicien Jean Bæchler reconstitue dans toute sa richesse la longue aventure de l’Homo sapiens depuis ses plus lointaines origines.

Émission proposée par : Hélène Renard
Référence : pag035
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Saisi dans ses deux traits les plus saillants, le monde actuel fond toutes les histoires humaines en une seule, soumise à un processus de modernisation. Comment l'espèce humaine est-elle parvenue à ce point précis ? Pour y répondre, Jean Bæchler fait appel à l'archéologie, à l'ethnographie, à l'histoire et à la sociologie comparée et son Esquisse d'une histoire universelle reconstitue ainsi la longue aventure de l'humanité depuis ses plus lointaines origines.

Dans cette histoire universelle, déroulée sur des centaines de millénaires, l'auteur distingue trois ères successives.
- L'ère paléolithique, qui s'étend sur cent à deux cents mille ans, saisit l'homme dans son histoire naturelle, vivant en bandes et en tribus comme une espèce animale parmi d'autres, autonome, adapté à ses milieux et capable de résoudre tous ses problèmes.
- Une deuxième ère, déclenchée par la fin de la dernière glaciation, dure une dizaine de millénaires. Elle est marquée par l'émergence et l'extension du pouvoir politique, la constitution de royaumes et d'empires, le passage à la production alimentaire et artisanale, l'apparition de religions universelles.
- La troisième ère, commencée il y a environ cinq siècles, n'a pas atteint son terme. Elle a ouvert, d'abord aux Européens puis à tous les humains, une nouvelle étape de l'histoire humaine. Nous y vivons encore.

Ce livre montre que, par-delà toutes les tribulations des sociétés anciennes et modernes, c'est la même nature humaine qui a produit les histoires les plus diverses. Il décrit l'émergence des grandes civilisations traditionnelles et en analyse l'évolution millénaire. Il observe dans l'histoire de la Chine la transition exemplaire de la tribu à l'empire, voie dont les autres civilisations se sont plus ou moins écartées. Par des détours imprévisibles, mais intelligibles, écrit Jean Baechler, l'Europe n'a pas connu l'unification impériale. Elle a exploré, en revanche, toutes les virtualités politiques pour aboutir à la modernité éclatée - scientifique, démocratique, individualiste - qui est toujours la nôtre.

Pour cette troisième et dernière partie, Au fil des pages aborde la troisème ère de la civilisation humaine qui connait désormais une anomalie : l'entrée dans la modernité avec plusieurs carractéristiques :
- la démocratisation,
- la différenciation des ordres,
- la science,
- l'économie et
- l'individualisation.
Un nouveau seuil pour l'espèce humaine, "admirable comme espèce et déplorable dans ses représentants" dit Jean Baechler !


Écoutez également les deux autres émissions :
- Esquisse d’une histoire universelle (1/3)
- Esquisse d’une histoire universelle (2/3)


Bibliographie
- Esquisse d'une Histoire universelle, Ed. Fayard, 2002 Esquisse d'une histoire universelleImage retirée.

A propos de Jean Bæchler

Jean Bæchler a été élu, le 6 décembre 1999, à l'Académie des sciences morales et politiques dans la section Morale et Sociologie, au fauteuil laissé vacant par le transfert d'Alain Besançon.

Sa carrière

Agrégé d'histoire-géographie et docteur ès lettres, Jean Bæchler a consacré sa vie à l'enseignement et à la recherche : professeur d'histoire-géographie au lycée du Mans (1962-1966), puis chargé de cours de sociologie à la Sorbonne (1966-1969), chargé de conférences de sociologie à l'EHESS (1968-1986), chargé de séminaire du DEA de sociologie de Paris IV, Paris V et Paris X (depuis 1975), enfin professeur de sociologie historique à Paris IV-Sorbonne (depuis 1988).
Parallèlement il a été attaché (1966), puis chargé (1969), puis directeur de recherche (1977-1988) au CNRS, section de sociologie.
Il a également été embre du Centre européen de sociologie historique dirigé par Raymond Aron (1969-1984) et appartient, depuis 1984, au Groupe d'études des méthodes de l'analyse sociologique (GEMAS) fondé par Raymond Boudon.

Ses œuvres

- 1968 - Politique de Trotski
- 1970 - Les Phénomènes révolutionnaires
- 1971 - Les Origines du capitalisme
- 1975 - Les Suicides
- 1976 - Qu'est-ce que l'idéologie ?
- 1978 - Le Pouvoir pur
- 1985 - Démocraties
- 1988 - La Solution indienne. Essai sur les origines du régime des castes
- 1988 - Europe and the rise of Capitalism (en collaboration)
- 1993 - La Grande Parenthèse (1914-1991). Essai sur un accident de l'histoire
- 1994 - Précis de la démocratie
- 1995 - Le Capitalisme
- 1996 - Contrepoints et commentaires
- 2000 - Nature et histoire
- 2002 - Esquisse d'une histoire universelle

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