Florence Delay, de l’Académie française, rend hommage à Mgr Daniel Pezeril
C’est en compagnie de Florence Delay, de l’Académie française, que nous feuilletons trois livres, rédigés par Mgr Daniel Pezeril qu’elle a bien connu, qui fut un ami et, dit-elle, un homme hors du commun. Et c’est la forte personnalité de Mgr Pézeril que nous découvrons grâce à elle.
Florence Delay relate au début de cette émission dans quelles circonstances elle a fait la connaissance de Mgr Pezeril : en soutenant son ami l'espagnol José Bergamin.
Florence Delay a été élue à l’Académie française en 2000, au fauteuil 10, précédemment occupé par le philosophe Jean Guitton. À la fois écrivain, romancière, essayiste, comédienne –elle a interprété le rôle de Jeanne dans le Procès de Jeanne d’Arc de Robert Bresson, en 1961- et surtout professeur agrégé d'espagnol, elle a, durant de longues années, enseigné la civilisation hispanique. Par la suite, elle a continué à travailler pour le cinéma et le théâtre tout en poursuivant sa carrière d’écrivain.
Mais dans cette émission, elle a souhaité rendre un vibrant hommage à un homme hors du commun, un prêtre, un évêque même, Mgr Daniel Pézeril.
Florence Delay a joué un rôle influent pour faire paraître trois de ses livres republiés ensemble par les éditions du Cerf en 2007 :
- Passage des vivants dont elle a réuni et préfacé les textes
- Rue Notre Dame, un roman, préfacé par le cardinal Jean-Marie Lustiger, de l’Académie française
- Spinoza l’étranger dont elle a également établi le texte.
Elle retrace ici les grandes lignes de la vie de Mgr Pézeril : né le 5 octobre 1911 au Chili, ordonné prêtre en 1937 à Paris, évêque auxiliaire de Paris avec Mgr Frossard, en 1968.
Elle souligne une date importante : il reçoit en janvier 1996 la décoration de « Juste parmi les nations » pour avoir, durant l'Occupation, délivré de nombreux faux certificats de baptême à des enfants juifs. Mgr Pézeril est mort le 23 avril 1998.
Sa vocation fut précoce : il le raconte lui-même dans Passage des Vivants et Florence Delay, avec beaucoup d'émotion dans la voix, relit ce passage.
Elle explique également comment et pourquoi, Bernanos eut une grande influence sur la pensée de Mgr Pezeril, au point que ce dernier s'attachera à faire éditer les Cahiers de Monsieur Ouine.
Elle commente aussi le titre d'un autre livre de l'évêque siégeant au Concile Vatican II : le Christ étonné.
A la fin de l'émission, elle lit un extrait du Journal de Julien Green, de l'Académie française, rédigé au lendemain de la mort de Daniel Pezeril : "Je garde de cette entrevue dans l'après-midi une image de bonheur; Il parlait de l'avenir d'une manière rayonnante, or l'avenir à notre âge, pour beaucoup c'est une porte sombre. Il avait le don de rassurer, sans faiblesse et sensiblerie, mais avec une façon très personnelle, j'allais dire très XVII ème, de courir à l'essentiel... "