Le goût d’autrui, ode aux héros de la petite Histoire
Écoutez les confessions d’un homme qui a commencé sa carrière d’historien en s’intéressant « aux gens qui embêtaient leurs entourages ». A l’occasion de la récente parution du Goût d’autrui, Ghislain de Diesbach, s’entretient avec David Gaillardon au micro de Canal Académie. Des petits portraits à la manière des moralistes du Grand Siècle...
Historien et biographe, Grand Prix de l’Académie française en 1992 pour sa biographie de Marcel Proust, l’auteur d’Iphigénie en Thuringe présente avec l’esprit qu’on lui connaît quelques-uns des « portraits anecdotiques » qui émaillent ce nouvel opus.
Au fil de la conversation, surgissent les visages d’académiciens tels que le duc de Castries, Paul Morand ou Jules Romains ; d’écrivains ou de critiques comme Alfred Fabre-Luce ou Matthieu Galey ; mais aussi d’inconnus facétieux ou excentriques, telle cette madame Faure-Dujarric qui donnait de redoutables dîners, ou encore le serviteur africain Samba, devenu le plus snob des employés de maison à force d’avoir servi la haute société…
Moraliste à la manière des auteurs du Grand Siècle, Ghislain de Diesbach se montre ici soucieux d’être un passeur et d’offrir un matériau vivant à l’historien de demain. Ni mondain, ni dupe, les « portraits crachés » qu’il nous brosse montrent l’homme tel qu’il est, ni ange, ni bête, simple créature pascalienne. Une touche d'humanité, ou d'inhumanité, dans un genre littéraire trop souvent morne.
En fin d’émission, l’auteur rend hommage à son ami Jean Raspail et présente la récente réédition chez Via Romana de son roman Les Veuves de Santiago.
En savoir plus :
- Ghislain de Diesbach a aussi écrit une biographie de l'académicien Ferdinand de Lesseps, découvrez-la sur Canal Académie.