Unir l’Europe et l’Amérique, par Hervé de Carmoy
Unir l’Europe et l’Amérique, telle est la réflexion proposée par Hervé de Carmoy, dans son ouvrage L’euramérique paru en automne 2008. Cette union se ferait autour d’un projet commun, la mondialité. Sur ces néologismes, Hervé de Carmoy s’explique et plaide pour une solidarité entre les deux rives atlantiques.
_ Voici un néologisme "l'euramérique" qui n'est pas seulement le fruit d'une créativité de communication. Il s'agit d'un concept, d'une réflexion approfondie qui conclut à la nécessité d'unir Europe et Amérique, au plus vite et sur un projet commun, la mondialité.
Voici donc un second néologisme : La mondialité qui s'oppose à la mondialisation. La première répond à des logiques de solidarité, de causes communes ; la seconde à des approches prioritairement économiques et de compétitivité, de rivaux.
Hervé de Carmoy concède que rien n'est plus difficile que d'opérer cette conversion qui rompt avec des habitudes de pensées et peut passer pour ses détracteurs pour une utopie. Il faut donc éveiller les consciences, infléchir la tendance "plutôt tendre à optimiser qu'à maximiser", face à une situation révolutionnaire mondiale.
Hier la révolution offrait une alternative entre conscience du changement et volonté d'y remédier ; aujourd'hui cette approche n'est plus opératoire : le monde est trop divisé pour le considérer du seul point de vue des rives opposées. « Nous habitons une situation révolutionnaire mondiale sans possibilité de conclusion ». Le monde est "un empire sans empereur" que quelques conquistadors peuvent rançonner... Les pouvoirs autoritaires et tyranniques se multiplient.
Devant tant de menaces, Hervé de Carmoy, banquier, professeur de stratégie à Sciences Po, livre un plaidoyer en faveur de la solidarité Europe-Amérique. Président du groupe Etam, il occupa des fonctions dans la banque internationale (Chase, Midland, Thomas Cook). Il a publié plusieurs ouvrages dont en 1999 L'entreprise, l'individu et l'Etat chez Odile Jacob.