L’héritage littéraire de Léopold Sédar Senghor
Léopold Sédar Senghor fut le seul écrivain du XXe siècle à ne pas avoir cessé d’écrire pendant 60 ans. Seul Victor Hugo au XIXe siècle fut productif sur une aussi longue période.
Si les oeuvres de Senghor furent passées de mode pendant ces dernières années, aujourd’hui, on observe un regain d’intérêt. Explications avec Bernard Lecherbonnier, professeur à l’université de Paris XIII, directeur de recherches en études littéraires francophones.
Depuis 1999, les œuvres de Senghor sont au programme du baccalauréat. Si à cette période, ses textes étaient qualifiés de « scolaire » par ses détracteurs, aujourd'hui, une attention toute particulière se porte à nouveau sur ses écrits.
Depuis trois ans en effet, ses poèmes sont étudiés en incluant cette fois-ci, la culture sérère et wolof de Senghor qui se traduit par la rythmique de ses vers. En prenant en compte la culture de l'auteur, elle permet de redonner aux mots, leur couleur originelle.
Si son œuvre reste cohérente pendant toutes ses années, on peut observer cependant trois grands moments de sa vie qui se répercutent dans ses écrits :
- le retour aux civilisations africaines
- le métissage
- l'universalité
( Retrouvez ces thèmes dans deux Focus, le premier avec Lilyan Kesteloot et le second avec Maurice Druon)
Ses textes, on influencé dès la fin des années 1940, la génération d'intellectuels africains qui lui succédait, notamment Alioune Diop.
Bernard Lecherbonnier, professeur à l'université de Paris XIII, directeur de recherches en études littéraires francophones, nous donne les valeurs de l'héritage culturel et littéraire de Senghor, à court et à long terme.
Bibliographie :
Bernard Lecherbonnier, Léopold Sédar Senghor, Africanité-Universalité, éditions de l'Harmattan.
[Sur Kronobase, retrouvez les grandes dates de Léopold Sédar Senghor->www.kronobase.org/dates-senghor
]