Vénus Khoury-Ghata, Grand Prix de poésie de l’Académie française 2009
Vénus Khoury-Ghata est née au Liban et vit à Paris depuis 1972. Elle a publié une vingtaine de romans, et autant de recueils poétiques. Lauréate en 2009 du Grand Prix de poésie de l’Académie française, cette célèbre francophone évoque ici son parcours et sa vie. Elle est l’invitée d’Axel Maugey.
La francophone Vénus Khoury-Ghata est née au Liban en 1937. Elle vit à Paris depuis 1972 et aime profondément la France. Lorsqu'elle reçoit en 2009 le Grand Prix de poésie de l'Académie française, elle s'exclame :
- Le jour où l'on m'a dit que j'avais reçu le prix de l'Académie française, je me suis vue en train d'écrire une lettre au cimetière de Montmartre pour lui demander de me vendre une concession. Je me suis sentie pleinement française ! Le prix de l'Académie française est le plus beau et le plus cher à mon coeur.
Elle a publié une vingtaine de romans et de recueils poétiques. Symbole de la francophonie, elle se bat pour le dialogue des cultures dans le monde :
- La langue française bouge avec les francophones, ses senteurs deviennent différentes.
Son chemin n'est pas linéaire et non semé d'embûches mais le coeur battant, Vénus Khouty-Ghata a toujours gardé l'espoir de la vie. Sa chaleur humaine et son combat pour l'émancipation des femmes confèrent à sa personne une dimension tout à fait spéciale qui transparait dans cette émission. Les obstacles n'auront été que des leçons utiles et auront amplifié une sensibilité à fleur de peau si génératrice de beauté d'âme. Patiemment et après 20 ans de carrière l'écrivain connaît une renommée mondiale. Avec le temps, tout s'obtient.
Comme bien des poètes, Vénus Khoury-Ghata a subi l’influence du surréalisme dont elle a gardé le goût de l’insolite et le vagabondage de l’imagination mais un surréalisme marqué par l’Orient, avec ses images somptueuses et un goût de la parabole et de la lumière violente.
Elle a bâti au fil des ans une œuvre riche, alternant poésie et roman, qui a été couronnée de nombreux prix :
- Prix Apollinaire pour Les ombres et leurs cris,
- Prix Mallarmé pour Un Faux pas du soleil,
- Prix Jules Supervielle pour "Anthologie personnelle",
- Prix Baie des Anges pour "Le moine, l'ottoman et la femme du grand argentier"
- Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres (1993) pour l'ensemble de son œuvre
- Grand Prix de poésie de l'Académie française (2009)
Son œuvre romanesque, riche de seize titres, est traduite en plusieurs langues, dont l'allemand, l'espagnol, le grec, le flamand, le suédois et le coréen.