Eloge de Raymond Corbin
Lecture du discours prononcé le mercredi 13 décembre 2006 par Louis-René Berge, membre de l’Académie des beaux-arts à la section gravure, en éloge à Raymond Corbin, son prédécesseur au fauteuil III.
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Lecture par le comédien Patrick Hamel du discours de Louis-René Berge en hommage à Raymond Corbin.
Raymond Corbin (1907-2002), célèbre graveur et médailleur, a redonné ses lettres de noblesse à l'art de la médaille. Art qui est né en Lombardie aux débuts de la Renaissance, dont l'un des premiers grands artistes fut Antonio Pisanello, un modèle pour le célèbre médailleur.
Raymond Corbin était aussi un grand dessinateur ce qui lui a permis de passer maître dans l'art de la gravure de médaille, une discipline qui demande une grande finesse et une grande sensibilité. Il a utilisé, à partir de 1960, la méthode de la taille directe qui nécessitait une plus grande exigence et une grande maîtrise de l'outillage.
Il réalisa un grand nombre de portraits sur médailles témoignant de son aptitude à envisager les sujets les plus divers: Cézanne, Colette, le Général de Gaulle, Marcel Pagnol...
Mais Raymond Corbin avait d'autres talents, notamment pour la sculpture. Aussi, fut-il l'élève du sculpteur Wlérick. Il réalisa de belles pièces comme par exemple, le grand bas-relief que l'on peut voir au Mémorial du Mont-Valérien ou une statue de Sainte-Thérèse de Lisieux qui fut envoyée aux Etats-Unis.
Il a aussi réalisé l'épée d'académicien de l'archéologue Jean leclant, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
«Je préfère ce qui me touche à ce qui me surprend» disait l'artiste. Cette phrase résume tout à fait sa position dans le monde de l'art selon son successeur, Louis-René Berge.
Pour en savoir plus:
- Raymond Corbin à l'Académie des beaux-arts
- Louis-René Berge à l'Académie des beaux-arts