En route vers l’inconnu...
Mutations du monde, crise financière mondiale, déclin des Etats-Unis... Nicolas Baverez nous propose des clés à la compréhension du XXIème siècle avec un livre qu’il publie chez Perrin : En route vers l’inconnu.
Cette émission a été enregistrée en novembre 2008. Nicolas Baverez a été nominé pour le Prix Turgot 2008
Nicolas Baverez, historien et économiste, énarque, avocat à la Cour d’Appel de Paris, membre du comité d’éthique du Medef, chroniqueur, est également auteur : Les trente piteuses (Flammarion), La France qui tombe (Perrin), Nouveau monde (vieille France).
Economiste libéral, conseiller très écouté par le président Sarkozy, inspirateur du discours de Toulon et n’hésitant pas à égratigner d’autres conseillers, Nicolas Baverez est un homme de conviction et d’engagement. On l’a vu claquer la porte d’un grand quotidien national lorsqu’il a considéré que sa liberté d’expression n’était plus garantie, et assurer résolument la défense de grands capitaines d’industrie injustement mis en accusation.
Dans cette nouvelle parution il tente d’établir un diagnostic de ce XXIème siècle multipolaire où la crise agit «…comme un accélérateur, amplifiant le basculement du capitalisme Monde, vers le Sud…»
Autres extraits du livre En route vers l'inconnu :
- «« L’incertitude et la volatilité ouvrent l’histoire du XXIème siècle annonçant ruptures et surprises de tous ordres. »»
- La crise financière mondiale «sans doute la plus grande depuis l’apparition du capitalisme par sa nature et son ampleur…» démontre que «…la dynamique de la mondialisation reste exposée aux forces du chaos…».
Dans son diagnostic sans concession, il examine les mutations du monde actuel qui avance «sans boussole ni gouvernail vers les tempêtes et les crises de l’histoire universelle».
Le premier «choc global de l’économie-monde» se distingue des précédents (chute du mur de Berlin, 11 Septembre, etc.) par une absence de limites sectorielles et de découplages entre les sphères politiques, économiques et financières.
Selon notre intervenant, ce qui est nouveau c’est la perte du monopole planétaire de l’Occident et le déclin relatif des Etats-Unis «qui ont ruiné leur suprématie absolue». Aucune nation ne dispose plus de la taille et de la puissance pour résoudre les problèmes de la planète, les risques du repli sur soi de la montée du terrorisme et de déstabilisation des classes moyennes qui sont «le socle de nos démocraties» constituent un choc sans précédent nécessitant des réformes radicales.
Nicolas Baverez avance des propositions originales pour réguler les marchés, renforcer la cohésion sociale et la liberté sous toutes ses formes.
S’attardant sur la nécessité de réagir à la fois aux risques énergétiques et alimentaires environnementaux et démographiques, l’auteur s’interroge sur les nouveaux équilibres qu’induisent au plan géopolitique la perte de leadership américain et le basculement du capitalisme-monde vers le Sud, le tout s’accompagnant d’une certaine atonie européenne.
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