La télévision a-t-elle tué le cinéma français ? (2/2)
La télévision a-t-elle tué le cinéma français ? Alors que le cinéma était autrefois considéré comme un produit d’appel dans la programmation des chaînes télévisées, son audience s’infléchit aujourd’hui au profit des téléfilms. Ceci est le deuxième volet d’une série d’émission consacrée aux liens coexistants entre ces deux univers, télévision et cinéma.
_ Si l'histoire du cinéma remonte à l'orée du XXème siècle, la télévision naît dès la fin des années 20. En 1956, on compte alors en France 400 millions d'entrées annuelles au cinéma, contre 440 000 postes de télévisions dans les foyers.
Et depuis? Les chiffres se sont tout bonnement inversés: 35 millions de postes de télévision sont dénombrés dans les foyers français, contre 185 millions d'entrées au cinéma.
L'association Démocratie Médias s'est ainsi penchée sur la question lors d'un colloque organisé à la fondation Singer Polignac le 18 mai 2004. Il s'agissait avant tout de trouver une ébauche de réponse à cette vaste interrogation : ''Qu'en est-il aujourd'hui de la programmation des films à la télévision?''
En effet, si l'offre de films est toujours riche et variée, ils ne sont plus l'appanage des salles de cinéma depuis bien longtemps. Le nombre de supports s'est fortement accru: vidéo, DVD, télévision hertzienne et câblée, Internet... Le cinéma génère de moins en moins d'entrée, mais pire, il génère même de moins en moins d'audience sur les grandes chaînes généralistes!
S'ajoutent également de nouvelles donnes, par exemple les co-productions existant entre chaînes de télévisions et producteurs de films..., mais également les grandes fictions de télévision qui empruntent aujourd'hui souvent aux techniques du cinéma. La frontière et les liens qui unissent les deux univers du cinéma et de la télévision devient de plus en plus ambigüe... et ténue!
Une question d'envergure sur laquelle se sont ainsi penchées de grands spécialistes:
- Michel Fansten, Administrateur de l'INSEE,
- Francis Balle, Professeur à l'université Paris II,
- Henri Pigeat, Président du Centre de Formation des Journalistes de Paris,
- Jean-Marc Vernier, Directeur adjoint des études de La Fémis,
- Jean Tulard, membre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Pour écouter le premier volet de l'émission, cliquez ici.