La mission Venus Express
La sonde Venus Express de l’Agence spatiale européenne (ESA) a été remise en orbite autour de la planète Vénus, le 11 avril 2006. Depuis plus de deux ans, ce petit satellite météorologique remplit vaillamment sa mission d’observation, envoyant aux planétologues des données sur l’atmosphère, la surface et l’environnement ionisé de Vénus. Bilan des observations de Venus Express, dressé par Pierre Drossart, au Bureau des longitudes.
Cette conférence évoque les percées effectuées dans la compréhension de l’atmosphère de notre planète sœur, Vénus, si proche par certains côtés et si différente par d’autres.
La dynamique de l’atmosphère épaisse de cette planète, en rotation très lente, est en particulier fort différente de celle de la Terre : des cellules de convection s’étendent de l’équateur aux hautes latitudes, en redistribuant la chaleur du rayonnement solaire dans des mouvements d’échelle planétaire, contribuant aux mélanges des constituants atmosphériques.
La face nocturne de Vénus, bien observable de l’orbite de la sonde, permet de détecter l’émission thermique de la surface de Vénus à travers les nuages. Elle est aussi le siège de phénomènes aéronomiques très spectaculaires, dont l’évolution, avec des émissions lumineuses intenses, est liée à une chimie complexe de la haute atmosphère. Enfin, les régions polaires sont le siège d’une dynamique de tourbillons, observés tout au long de la mission.
Ces résultats sont replacés dans une perspective de planétologie comparée, où l’on cherche à comprendre l’évolution des planètes telluriques (Mars, Vénus, la Terre) ainsi que leur formation, et au-delà, à extrapoler vers les atmosphères de planètes d’autres systèmes solaires.
Cette conférence s'est déroulée en novembre 2008 au Bureau des longitudes, à l'Institut de France.
En savoir plus :
- Bureau des longitudes
- Article consacré à Pierre Drossart, sur le site du Cnrs
- ESA