Mémoire et mélancolie, mémoires apocryphes de Thérèse Rousseau
Jean-Jacques Rousseau fut l’un des plus grands philosophes du Siècle des Lumières... Il fut aussi un homme torturé psychologiquement. L’académicien des sciences Jean-Didier Vincent a imaginé comment sa femme traduisait ce mal-être dans son livre Mémoire et mélancolie. Il revient sur ces "mémoires apocryphes" en compagnie de son confrère Paul Vert.
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"Les biographies médicales", tel était le thème de la journée du livre à l'Académie nationale de médecine en septembre 2006. À cette occasion, les auteurs, ont présenté leurs livres, sous forme de questions/réponses avec un interlocuteur de leur choix.
Ici, l'académicien des sciences et physiologiste Jean-Didier Vincent a pour interlocuteur Paul Vert, correspondant de l'Académie nationale de médecine.
Dans Désir et mélancolie, Jean-Didier Vincent, membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de médecine, s'est intéressé aux problèmes médicaux de Rousseau. Problèmes de vésicules, psychose maniaco-dépressive, tout y est relaté par le biais du regard de sa femme Thérèse, en imaginant les mémoires qu'elle aurait pu rédiger à son sujet.
Quelques mots de Jean-Didier Vincent :
«Mégère, souillon, sotte, laideron, putain et pour finir empoisonneuse : ainsi a-t-on qualifié Thérèse, la servante, maîtresse, épouse puis veuve de Jean-Jacques Rousseau. Mais voilà une femme qui, pendant plus de trente ans, a pris soin du plus grand philosophe français du siècle des Lumières, qui l'a blanchi, nourri, lavé et caressé. Et il faudrait que l'on tienne son rôle pour négligeable ? La publication de ses confessions dissipera, je l'espère, cette injustice».