Henry de Montherlant ou la statue du Commandeur
Né à Paris, le 20 avril 1895, Henry de Montherlant fut un écrivain fécond et l’auteur de nombreuses pièces de théâtre à succès. Chantre de l’héroïsme guerrier et des valeurs viriles, ce grand moraliste est aussi du petit nombre des auteurs dont le style est reconnaissable entre tous.
Elu à l'Académie Française le 24 mars 1960, Henry de Montherlant - qui s'était abstenu d'effectuer les visites de courtoisie préalables à toute candidature - fut reçu non sous la coupole mais en séance de commission, prétendant être agoraphobe...
Singulier aussi fut son discours d'hommage à André Siegfried dans lequel il s'attarda longuement sur une géographie de la Nouvelle Zélande, qui n'avait pas paru essentielle dans l'oeuvre de son prédécesseur !
Refusant de perdre peu à peu ses facultés, Henry de Montherlant choisit de se donner la mort, le 21 septembre 1972, suivant en cela l'exemple d'un stoïcien célèbre Sénèque.
Ce portrait de l'auteur du Cardinal d'Espagne, de La Reine morte et de La Ville dont le prince est un enfant repose essentiellement sur les extraits du discours d'hommage prononcé le 27 juin 1974 par Claude Lévi-Strauss, successeur au fauteuil de Montherlant et par Thierry Maulnier qui prononça, le 28 septembre 1972, l'éloge funèbre de Montherlant, au nom de l'Académie Française.
En fin d'émission, un enregistrement de juin 1951 permet d'entendre, quelques instants, Henry de Montherlant parler de son oeuvre et de la démarche de vérité qui l'a toujours guidé... Le comédien Michel Auclerc lit ensuite deux passages extraits d' Encore un instant de bonheur et de Chant funèbre pour les morts de Verdun.
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Henry de Montherlant à l'Académie française