René Blanchet : la géologie, une aventure !
Du Bourbonnais, au Venezuela, il n’y a qu’un pas pour le recteur René Blanchet ! Géologue, académicien des sciences, il est l’exemple même de la réussite par le biais des études.
Plusieurs étapes de sa vie sont évoquées au cours de cet entretien :
Né en 1941 à 40 km de Moulins dans le Bourbonnais, dans une famille d'agriculteurs, il aura la chance d'avoir des parents compréhensifs et des professeurs convaincants, pour le laisser continuer les études après le certificat. Envisageant, dans un premier temps, de devenir instituteur, il enchaînera concours sur concours et partira finalement à Paris pour entrer à l'Ecole normale supérieure.
Sa rencontre avec Jean Auboin dans les années 1960, (géologue, océanologue, aujourd'hui académicien des sciences, professeur à la Sorbonne), sera déterminante dans sa carrière. Il persuade en effet son élève de se tourner vers la géologie, alors que René Blanchet pensait embrasser une carrière de biologiste.
Le tournant opéré, sa thèse porte sur les recherches géologiques dans le massif des Dinarides de l'ancienne Yougoslavie (actuelle Bosnie). Après 7 ans d'études, il met au jour une conclusion étonnante pour l'époque : les chaînes alpines comportent des fragments de croûte océanique (la théorie de la tectonique des plaques et de ses phénomènes de collision et de subduction n'était pas encore validée, à cette époque).
Nommé professeur à l'université de Brest, René Blanchet garde son âme de géologue aventurier. Après 12 ans d'enseignement, il part au Venezuela et au Mexique pour travailler avec des compagnies pétrolières. Il enchaîne par des recherches géologique à Taïwan, aux Philippines, aux îles Tonga et dans les Caraïbes.
De retour sur le sol français en 1987, René Blanchet enseigne à l'université de Nice-Sophia Antipolis où il crée et dirige l'Institut de géodynamique. Objectif : comprendre et comparer les chaînes de montagnes de notre globe.
Après avoir enseigné et voyagé dans le cadre de ses recherches, René Blanchet souhaitait se pencher sur le système éducatif. Ce fut chose faite dès 1989 quand il fut nommé recteur de l'Académie de Nice, Chancelier des universités de Nice et de Toulon. Il officia également à l'Académie de Montpellier, d'Aix-Marseille et de Paris, avant de revenir à l'université de Nice en 2002 pour être également administrateur délégué de la Fondation Sophia Antipolis.
Très impliqué dans la fondation La main à la pâte, il prône aujourd'hui une culture de la science et souhaite étendre les actions de La main à la pâte, dans les lycées.
En savoir plus sur :
- René Blanchet, membre de l'Académie des sciences
- La fondation La main à la pâte
- L'université de Nice Sophia-Antipolis