Robert de Flers, de l’Académie française, auteur de L’habit vert
Le 16 juin 1921, Robert de Flers, prenait place au cinquième fauteuil de l’Académie française. Prononçant l’éloge du marquis de Ségur, son prédécesseur, il était reçu par Louis Barthou. David Gaillardon nous brosse le portrait de cet auteur de théâtre doublé d’un romancier. Homme d’esprit, gentilhomme jusqu’au bout des ongles, Flers était le grand admirateur d’un autre académicien français, Anatole France, à qui il avait dédié son premier roman.
Avec son ami Gaston de Caillavet, il enchanta le parterre français grâce à une collaboration de vingt années. De cette écriture à quatre mains, sont nées Miquette et sa mère, Les Sentiers de la vertu, Le Sire de Vergy et surtout, L'Habit vert, cette pièce, écrite en 1913, connut un immense succès. Elle fut reprise au cinéma en 1937, avec Elvire Popesco, Victor Boucher et Albert Préjean dans les rôles principaux.
Qualifiée de «comédie sur les académistes» par René Doumic, de l'Académie française, cette pièce s'inscrit dans la tradition des satires composées sur l'académie, à la manière de celle qu'écrivit Saint-Evremond au XVIIe siècle.
Dans ce portrait de Robert de Flers, décédé le 30 juillet 1927, David Gaillardon reprend les meilleurs passages des discours d'intronisation et des éloges funèbres pronconcés par les académiciens qui eurent le privilège de côtoyer l'auteur de Primerose. Il présente ensuite de larges extraits du discours prononcé par Flers lors de sa réception sous la coupole, lui laissant ainsi expliquer avec l'esprit propre à cet admirateur de Meilhac et Halévy, les rocambolesques conditions dans lesquelles il vint visiter le quai Conti au moment de la rédaction de L'Habit vert...
En savoir plus :
Fils d’un sous-préfet de Pont-l’Évêque, Robert de Flers fit des études de lettres et de droit et songea à entrer dans la diplomatie avant de se tourner vers la littérature et le journalisme. Il fut le condisciple de Marcel Proust au lycée Condorcet et ils devaient rester très liés tout au long de leurs vies. Il épousa en 1901 Geneviève Sardou, fille de Victorien Sardou. Il eut pour secrétaire le jeune Gaston Gallimard.
- Robert de Flers à l'Académie française