« Écologisme, pourquoi les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances ? »
Pour l’orateur, ancien titulaire de la chaire d’économie et de gestion des services de santé du Conservatoire national des arts et métiers, un certain nombre de sujets tels que l’état de la biodiversité, la pollution atmosphérique ou l’utilisation des pesticides donnent lieu à des prévisions alarmistes qui vont très au-delà de ce que constatent des mesures objectives et relèvent d’une mentalité antiscientifique. « Alors qu’il y a un quart de siècle à peine, on estimait que la science permettait de vaincre les maladies et de nourrir l’humanité, on craint aujourd’hui d’être empoisonné par les médicaments et les produits agricoles » déplore-t-il. À la racine de ce « procès contre la science », Jean de Kervasdoué pointe notamment une culture scientifique mal assimilée, l’interprétation du hasard, la confusion entre risque et danger, la coupure avec le monde agricole, la mythification de la nature, le primat de l’émotion, ou encore le soupçon permanent de conflits d’intérêts et le refus de l’incertitude.