« Quelles réformes pour assurer la compétitivité internationale de notre système d’enseignement supérieur et de recherche ? »
En s’appuyant sur ses propres travaux, l’orateur a d’abord souligné qu’un enseignement supérieur propice à l’innovation est toujours le fruit d’une synergie entre trois éléments : une dotation confortable en moyens, l’autonomie des établissements et une politique d’incitation faisant dépendre une partie du financement des universités de bourses attribuées sur critères scientifiques. Ceci étant posé, il a ensuite dessiné quelques pistes pour que l’enseignement supérieur français, adapté à une économie d’imitation, comme celle des Trente Glorieuses, devienne le creuset d’une économie d’innovation. Parmi celles-ci, il a notamment évoqué l’autonomie des universités dans le recrutement de leur personnel, la flexibilisation des parcours ou encore le dépassement progressif de la dichotomie entre universités et grandes écoles, de façon à mettre en commun ce que les unes et les autres ont de meilleur : l’excellence de la recherche d’un côté, l’orientation à l’entrée et un système de gouvernance efficace de l’autre.