La construction d’une carte animée chez les élèves de cycle 3
Magali Bancilhon et Laetitia Sarrat, jeunes professeurs des écoles, ont reçu le prix Mémoire professionnel de La main à la pâte le 3 février 2009 à l’Institut de France. Magali Bancilhon développe dans cette émission l’intérêt du sujet de leur mémoire, réalisé sur la construction d’une carte animée chez les CM1 CM2.
Rappelons que depuis 1997 « La Main à la pâte », opération lancée par Georges Charpak, Pierre Léna et Yves Quéré, tous trois membres de l'Académie des sciences, récompense le travail des élèves de l’école primaire, pour leurs activités scientifiques expérimentales
Depuis 2001, l’Académie décerne également des prix « Mémoires professionnels », qui consacrent l’importance de l’enseignement des sciences dans la formation des futurs professeurs des écoles.
L’enseignant doit, à travers la technologie, (comme c'est le cas dans la construction de carte animée), éveiller la curiosité des élèves pour ensuite les mettre en état de recherche.
L'enseignant ne livre pas les connaissances mais invite ses élèves à les découvrir.
Magali Bancilhon et Laetitia Sarrat citent par ailleurs en préambule de leur mémoire les propos de Jean Hébrard, Inspecteur général de l’Education nationale : « Il est prioritaire de permettre à l’enfant de vivre des expériences de découverte du monde qui l’entoure, de découverte de phénomènes qu’il peut produire et reproduire ».
C'est sur ces principes d'enseignement que se sont basés les deux jeunes professeurs des écoles.
La carte "s'anime" avec un piston réalisant un mouvement de bas en haut, en actionnant une manivelle ratachée à une bielle. Ce système est couramment utilisé (dans les moteurs à explosion ou le moulin à grain par exemple).
Animé en cinq séquences tout au long de l'année, les élèves de CM1 CM2 ont schématisé, modélisé, construit, observé et travaillé en groupe à la conception.
Appliqué à deux classes distinctes, les résultats ont été les suivants :
- La première classe, en milieu urbain défavorisé, est constituée de 4 CM1 et 16 CM2, sont d'un niveau hétérogène. Les élèves rencontrent des difficultés dans la schématisation. En groupe, il y a un "meneur", les autres élèves restent discrets.
- La deuxième classe, de "campagne" celle-ci, est constituée de 11 CM1 et 11 CM2 ont un très bon niveau. Dès la deuxième séquence, une partie du groupe a finalisé la carte. En revanche, les élèves ont beaucoup de mal à travailler sur un projet collectif.
A la question de départ posée dans le mémoire : « les moyens pédagogiques et didactiques dont dispose l’enseignant permettent-ils de conduire les élèves à comprendre et à expliquer un système compliqué ? », la réponse est oui. Au professeur d'adapter ses séquences en fonction de ses jeunes élèves.
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- La main à la pâte