À la découverte de l’Académie française, en compagnie de Dominique Fernandez et Ferrante Ferranti

Dans son dictionnaire des idées reçues, voilà ce que dit Flaubert de l’Académie française : « la dénigrer, mais tâcher d’en faire partie si on peut ». Dès sa création, en 1637, l’Académie, sans jamais cesser d’attiser l’envie, a été la cible de quolibets et de railleries.
Pour Dominique Fernandez, académicien lui-même, ces attaques sont un signe de vitalité : « Qu’elles cessent, dit-il, et cela voudrait dire que l’Académie est morte ».
Dans un beau livre sobrement intitulé Académie Française (Éditions Philippe Rey), il retrace l’histoire de cette vieille institution en nous offrant des textes ciselés, mordants, sans concession aucune pour ce qu’on pourrait appeler « l’académiquement correct » ; à ses côtés, le photographe Ferrante Ferranti, qui co-signe l’ouvrage, nous emmène, grâce à ses photos totalement inédites, là où le commun des mortels et peut-être même tel ou tel immortel n’est jamais allé : de la salle des séances jusqu’au sommet de la Coupole en passant par les salons et de petits passages méconnus, révélant mille détails qui échapperaient aux yeux les plus avertis. C’est donc un privilège d’entrer en leur compagnie, sous la Coupole.