Bible et poésie
“Nous ne lisons pas la Bible comme elle prétend être lue”, estime le poète et essayiste Michael Edwards dans son dernier ouvrage (Bible et poésie, Editions de Fallois). Pour ce professeur honoraire au Collège de France, il convient en effet de retrouver la dimension poétique des textes bibliques, non pour les dépouiller de leur dimension sacrée mais justement pour la retrouver. “La poésie, estime-t-il, s’offre en tant que moyen le plus approprié de parler de Dieu et de tout ce qui le concerne” car “nous n’avons pas affaire à un système d’idées religieuses mais à une Personne” . Si bien que “la Bible ne fait pas appel à notre intelligence seule, mais, comme toute poésie, à tout ce que nous sommes” et “nous invite, plus précisément, à ne pas nous limiter au seul raisonnement, mais à nous aventurer, dans la plénitude de notre nature, connue et inconnue, dans la plénitude d’une révélation”.