Colette et les siennes : un certain art du bonheur
« Il règne dans le petit chalet de Passy une atmosphère de pensionnat ou de maison close… », écrit Dominique Bona à propos de la maison où, à compter d’août 1914, Colette a convié trois de ses meilleures amies pour traverser ensemble les années terribles au cours desquelles l’Europe a sombré dans la Grande Guerre. En évoquant, dans Colette et les siennes (Grasset, 2017), les destins mêlés de Colette, de la journaliste Annie de Pène, de la tragédienne Marguerite Moreno, et de la jeune Musidora, première « vamp » du cinéma français, Dominique Bona restitue l’atmosphère d’une époque partagée entre insouciance et tragédie. Elle transmet aussi l’art singulier de Colette et de ses complices en amitié pour célébrer la beauté, le bonheur et la joie à travers les épreuves.