La fin du monde : la contre-utopie de Boualem Sansal primée par l’Académie française
Dans 2084, la fin du monde, Boualem Sansal s’inspire de George Orwell, ou plutôt le réactualise, en imaginant un vaste empire théocratique, l’Abistan tirant son nom d’Abi “prophète délégué” du dieu Yölah. Dans ce système totalitaire régit par une multitude d’interdits, de règles et de rituels aussi absurdes que violents, le souvenir même du passé ou la possibilité d’un avenir a été effacé de la conscience des gens. Seule compte la soumission à Yölah… Simple exercice d’imagination ? Pas si sûr car, de la sorte, l’écrivain algérien de langue française, tenace adversaire du fondamentalisme islamique qui a déjà ensanglanté son pays, vise surtout à attirer l’attention sur des évolutions qui sont déjà en cours dans certains lieux du monde contemporain.