L’ascension de Georges Cuvier, Rastignac du naturalisme
Après un premier tome consacré à la jeunesse de Georges Cuvier (Georges Cuvier, naissance d’un génie, Odile Jacob, 2006), le paléontologue Philippe Taquet, président de l’Académie des sciences, a récemment publié un second volume de sa biographie de l’illustre naturaliste (Georges Cuvier, anatomie d’un naturaliste, Odile Jacob, 2019). On y suit le jeune savant de son arrivée à Paris en 1795 à son élection aux fonctions de secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, en 1806. Mêlant la science, l’anecdote historique, assorties d’une très riche correspondance, cet ouvrage scrupuleusement chronologique offre un éclairage inédit sur la fondation des nouvelles sciences que sont alors l’anatomie comparée et la paléontologie. Il nous fait aussi entrer dans l’intimité d’un ambitieux, véritable « Rastignac du naturalisme », en même temps qu’il nous plonge dans le tourbillon d’une époque troublée au cours de laquelle révolutions politiques et scientifiques s’entremêlent pour donner naissance à une nouvelle vision de l’histoire du vivant.